Les deux premiers volumes de l’integrale Philip K. Dick
Bonjour à tous,
Voilà, le deuxième volume de la série des intégrales de Philip K. Dick vient de sortir dans la collection Nouveaux millénaires dirigée par Thibaud Eliroff.
La conception graphique a été faite par mes soins.
J’aime ces projets dont l’impact en rayon est très fort. Un côté vintage et des couleurs qui claquent !
Bladerunner de Philip K. Dick
Toujours du même auteur et toujours dans la collection Nouveaux Millénaires, ressort Bladerunner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?), le livre qui a inspiré le film du même nom, réalisé en 1982 par Ridley Scott.
J’ai souhaité m’inspirer de l’univers de ce film, sans en reprendre une image. Tout est donc en néons et en fluo. Très année 80 !
Après 8 ans passé dans le groupe Flammarion en tant que responsable graphique, je rejoins le groupe d’édition Eyrolles et deviens chef de studio.
Mon rôle est d’internaliser une production graphique jusqu’alors totalement externalisée, apporter une nécessaire cohérence au catalogue et dynamiser l’expression visuelle de la maison.
Le groupe Eyrolles est un groupe français d’édition spécialisé dans les domaines du livre professionnel et technique (entreprise-management, BTP, informatique, sciences et techniques, audiovisuel et graphisme, loisirs et vie quotidienne) – cf. wikipedia. Cet univers me change de la littérature. C’est à la fois agréable et stimulant d’en changer. J’ai certes beaucoup de choses à faire et à mettre en place, mais le champ des possibles est vaste. C’est agréable d’avoir de la place pour développer ses projets !
Trêve de promotion personnelle, il s’agit ici d’un blog graphique. Je vous livre donc une petite sélection d’ouvrages pratiques/techniques anglo-saxons que j’ai croisés au fur et à mesure de mes recherches.
Un packaging de bouteille de vin très original designé par l’atelier Helms à Austin, Texas pour la chaîne américaine de Cinémas / Restaurant, Alamo Drafthouse.
Cette bouteille et son packaging a été conçu à l’occasion des 25 ans de la sortie du film « The Princess Bride », un film d’aventure fantastique (ambiance conte de fées) de Rob Reiner (réalisateur de Misery, de Quand Harry rencontre Sally et de Stand by me, entre autres), adapté du roman de William Goldman.
Le nom de la bouteille « Bottle of Wits » fait référence à la « bataille des esprits » où le palefrenier Westley sauve la Bouton d’or des griffes du cruel et irascible Vizzini.
Comme vous pouvez le voir, voilà un contexte bien original pour concevoir un packaging de bouteille de vin. Au pays du pinard, je pense même que c’est presque inimaginable !
Reste que le concept est cohérent avec l’envie de la chaîne Alamo Drafthouse de promouvoir sa carte des vins, tout en restant dans l’univers de sa franchise (cinéma et restaurant).
De toute façon rassurez-vous, le vin n’est pas français mais californien (du cabernet de 2009) :)
A priori l’idée de la marque Alamo est de concevoir chaque année un packaging en rapport avec l’univers du cinéma. En espérant qu’ils soient toujours aussi insipirés !
En ce qui me concerne je trouve ce design très original, et comme je suis amateur de vin, j’ai décidé de vous en parler.
L’ambiance est très vintage, coloré et décalé. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça attire le regard !
Évidemment c’est très américain et très marketing (au point d’en faire des tee-shirts…) et en France, n’importe quel annonceur considérerait (sans doute à juste titre) que ce graphisme dévaloriserait la marque.
N’empêche c’est très graphique et sacrément culotté. Quant à savoir si ces bouteilles à 28 $ l’unité sont bonnes… il faudra attendre le 14 février pour pouvoir en commander en ligne :)
DC Entertainement, maison mère du célèbre éditeur de Comics DC Comics (Superman, Batman, Judge Dredd, V pour Vendetta, Watchmen…), change de d’identité visuelle.
« C’est une nouvelle ère pour DC Entertainment. la nouvelle identité reflète une approche dynamique et audacieuse tout en célèbrant le riche patrimoine de l’entreprise et le solide portefeuille de personnages »
John Rood, vice-président exécutif Ventes, Marketing et Development pour DC Entertainment
En dehors du verbiage marketing qui n’a ici pas beaucoup de sens, la conception réalisée en collaboration avec Landor Associates (agence fondée en 1941, pionnière dans l’identité de marque) est particulièrement habile.
Le D et le C se combine d’une façon dynamique et incarne à merveille le territoire de la marque. DC Entertainement tourne une page, les lecteurs continueront d’en tourner des centaines !
En cherchant bien on peut même y trouver des références à la double identité de Clark Kent ou de Bruce Wayne (ndlr les personnages de Superman et de Batman). On peut y voir une cape ou un voile levé sur mystère enfin dévoilé.
Bref, ce logo inspire plein de choses et c’est parfait.
La déclinaison de cette identité sur la marque DC Comics et tout aussi pertinente
Logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC Comics
Ces logos qui ont mis plus d’un an avant d’être aboutis, on fait l’objet d’une étude approfondie, y compris auprès de panels de lecteurs. Les logos sont contextualisés en fonction de leur environnement, permettant au lecteur de faire une association facile entre la marque et sa série ou son univers préféré. Malin !
Ils ont aussi la grande vertu de pouvoir être animés, les rendant parfaitement adaptés à un usage numérique.
Animation du Logo DC Comics « Green Lantern » sur Smartphone
Bref, une fois encore c’est bien pensé !
Voyons maintenant ce que donne la mise en place de ces logo sur les comics eux-même
Logo DC Comics sur les comicsLogo DC Comics sur les comics
La mise en place de cette nouvelle identité sera progressivement installée à partir de mars 2012.
C’est clean !
En ce qui me concerne, je trouve cette conception vivante, riche, souple et très réussie.
Le Festival interceltique de Lorient vient de se doter d’un nouveau logo.
Lorient, port d’attache de la planète celtique accueille toujours plus de festivaliers venus des 4 coins du monde. L’identité bretonne du festival et son ouverture sur le monde sont des piliers de la réussite et de la qualité de ce rendez-vous.
Ce logo planétoïde symbolise bien la vocation internationale de ce festival. Et, au milieu de cette planète d’instruments de musique, apparaît un triskell symbolisant l’âme celte de ce rendez-vous.
Le logo et la charte graphique ont été réalisés par l’agence nantaise Cyanéa. La réalisation graphique est à mettre au crédit de Karim Douis, leur concepteur graphique.
A titre personnel, je trouve ce logo dynamique, vivant, plein de sens et assez esthétique. Une vraie réussite !
Et quand on voit de quoi on part (voir ci-dessous), c’est presque une révolution (ce qui tombe bien pour une planète)…
La Société d’assurance Hyalin m’a demandé de travailler sur l’identité de leur société. Cette société, en création, n’avait à la base même pas de nom. Il a fallu que je réfléchisse à leur nom de marque ainsi qu’à l’identité visuelle de la marque. Nous nous sommes arrêtés sur le nom « Hyalin » que j’avais proposé. D’abord pour le sens :
HYALIN, -INE adj. XVe siècle, ialin, « qui a l’aspect du verre ». Emprunté, par l’intermédiaire du bas latin hyalinus, du grec hualinos, « fait de verre », de hualos, « pierre transparente, verre ». Qui contient du verre ; qui a l’aspect transparent ou diaphane du verre. Roches hyalines, roches volcaniques de structure ou d’apparence vitreuse. Quartz hyalin, cristal de roche.
Ce mot, peu connu (à mon sens) de la langue française véhicule très bien les valeurs de la marque qui veut faire de l’assurance autrement, en toute transparence, avec leurs interlocuteurs. En outre, ce nom est court, facile à retenir et « sonne » bien (je trouve). Enfin, dernière chose, le brouillage autour de ce nom est faible sur les moteurs de recherche (280 000 occurrences « seulement » sur Google) ce qui permettra une présence plus visible sur le réseau.
Restait alors à travailler l’identité du logo :
Logo retenu par la société d’assurance Hyalin
C’est le projet final retenu par le client. Une typographie sans empatement, grise, très corporate mais moderne malgré tout et dans laquelle j’ai introduit un dégradé et un traitement de volume. L’ensemble étant soutenu par une baseline « Assurances » punchy en bleu électrique. On reste dans les codes en usages dans le monde assez « gris » de l’assurance tout en y apportant un peu de pêche.
Le traitement du pictogramme lui a pour but d’apporter du volume et du mouvement au logo. L’ensemble rappelle l’aspect du verre et fait écho au nom de la marque.
A l’occasion du travail sur l’identité visuelle de cette marque j’ai également proposé d’autres projets (non retenus par le client), vous les trouverez ci-dessous :
Hyalin – logo refusé (c’était mon préféré)Hyalin – logo refuséHyalin – logo refusé
Ancienne identité typographique des Éditions J’ai lu
Après
Nouvelle identité typographique des Éditions J’ai lu
L’association typographique Rotis semi serif pour le nom d’auteur et Frutiger pour le titrage a été abandonnée au profit d’une association moins complexe, plus lisible et accessible : Conduit ITC pour le nom d’auteur et Melior pour le titrage.
En 4e de couverture, le nom d’auteur a été rejeté à gauche, à la verticale, dans une gouttière, afin de libérer une vraie zone de lisibilité favorisant la lecture du résumé et de la biographie de l’auteur. De même, le code barre et les mentions ont été isolés en partie basse par un liseret qui permet, là encore, de réserver une belle place – non perturbée – à la lecture.
Les citations ont été traitées de façon à introduire une vraie séparation entre le résumé et la biographie. Un code couleur a été utilisé afin d’introduire un niveau de lecture supplémentaire et marquer visuellement une réelle séparation en la bio et le résumé.
L’utilisation du caractère Melior pour le résumé permet d’alléger la masse du gris typographique du résumé tout en y apportant un aspect littéraire et moderne. L’utilisation du caractère Conduit ITC pour la biographie amène un aspect « pratique » et informatif.
L’ensemble apparaît, à mon sens, plus moderne, accessible et léger. Reste à voir si les lecteurs y trouveront leur compte !
Dans un communiqué daté du 9 juin, la Banque Populaire annonce une refonte de son identité graphique et dévoile une nouvelle campagne de communication. L’ensemble de l’opération, lancée le 15 juin, est orchestrée par Euro RSCG C&O.
le dispositif média
Celui-ci s’articule autour de plusieurs phases : le 15 juin lancement du film « Vision » sur toutes les chaînes de télé, ouverture d’un mini-site, campagne sur média sociaux ; le 16 juin mise en place de la communication dans l’ensemble des 3 301 points du réseau (soit 44 km de vitrine…) ; du 15 au 30 juin campagne dans la presse nationale et régionale par l’intermédiaire d’annonces presse ; du 16 au 30 juin campagne internet fixe et mobile ; et enfin à partir du 24 juin lancement du film « Entreprise » diffusé en alternance avec le premier film sur l’ensemble des chaînes.
Annonce presse – Banque Populaire
Une nouvelle signature et une nouvelle identité
La nouvelle image de la banque est portée par une nouvelle signature « la banque qui donne envie d’agir » et un logo modernisé qui est désormais en relief. La volonté de la marque est de mettre en avant modernité, compétence et dynamisme. À ce titre, elle ne change pas radicalement d’identité mais modernise et dynamise son logo. Ce qui est globalement réussi. La nouvelle signature appuie l’ambition de la banque de remettre en avant la réussite et la réalisation individuelle. Aux dires de l’annonceur, ces valeurs sont en phase avec les aspirations des Français.
La campagne télé a été conçue par le collectif berlinios ZeitGuised. Ces films a l’ambiance chromatique très gaie montrent une représentation conceptuelle en 3D de la diversité des envies ou des projets que la banque accompagne. Appuyé sur une réorchestration du titre « Free » de Steevie Wonder (là encore nous sommes dans une modernisation de l’image sans rompre avec les succès de communication du passé) le message est délivré par une voix off : « Oser. Démarrer. Construire. Réussir. Rencontrer. Accueillir. Protéger. Grandir. S’engager. Essayer. Rebondir. Dépasser. Innover. Convaincre. Transmettre. Continuer »
Conclusions
Une bonne communication massive qui permet de moderniser sans rupture. Les rappels à l’identité passé sont présents par touches permettant à chacun de se retrouver dans le message de la banque. Bien que le logo soit toujours un peu lourd à mon goût son adaptation est globalement réussie et s’intègre dans la tendance visuelle des logos d’aujourd’hui. Petite mention spéciale aux annonces presses que je trouve très réussie dans un univers corporate où la créativité est parfois difficile à exprimer.
Aaron Koblin, artiste digital américain, a pris tout un tas de données, sollicité un grand nombre de personnes et a mixé l’ensemble dans d’assez extraordinaires modélisations graphiques. En nous montrant divers traitements de flux aériens, de communications SMS ou en s’appuyant sur plusieurs de ses projets, comme la video composite de Johnny Cash, agrégation d’illustrations faites par des graphistes de toute le planète, il nous démontre avec légèreté et humour que la collaboration humaine pour créer n’a pas de limite.
Aaron Koblin,diplômé de design de UCLA, est un artiste spécialisé dans la création digitale et la modélisation de données. Il utilisent les informations générées par notre monde pour nous renvoyer un reflet de nos pratiques culturelles et des évolutions de nos comportements humains. Son travail a été présenté dans plusieurs festivals internationaux (Ars Electronica, OFFF, Japan Media Arts Festival, et TED Talks) et est entré dans les collections du MoMa à New York et celles du centre Georges Pompidou à Paris. Il est actuellement Directeur de création de la « Data Arts Team » chez Google Creative Lab à San Francisco.
En voilà une idée géniale ! Regardez cette video :
Les cubes Sifteo cubes sont des petits ordinateurs de quelques centimètre de côté munis d’un écran couleur et d’un capteur de mouvement. Ils peuvent se reconnaître entre eux et sont connectés, sans fil, à votre ordinateur. Ca à l’air tout con, mais c’est génial ! L’espace d’imagination, de recherche d’ergonomie et de design que ces petits objets ouvre est très intéressant et furieusement original. Sachant, en plus qu’on peut les combiner, jouer à plusieurs, rajouter des cubes… J’ai hâte d’essayer.
Prix : 149 $ pour trois cubes, le support pour les recharger, un adaptateur secteur et un cable USB
$39 par cube en plus jusqu’au maximum de 6
Disponible directement sur le site du constructeur à la mi 2011 :)
GIF Animés paranoïaque par des travailleurs infatigables du design
Cette expérience graphique, commandée par l’école Elisava de design de Barcelone et dirigée par Soon In Tokyo (agence décalée fondée par Nuria Guinovart, Angelo Palma et Javi Donada qui vont jusqu’à citer Groucho Marx sur leur site…), est réalisée par les étudiants et les professeurs de cette école.
Tout a commencé a avec 56 GIF animés réalisés par Johnny Kelly et Matthew Cooper. Le projet a désormais l’ambition de grossir jusqu’à devenir une plateforme alimentée par la participation de créatifs et de designers du monde entier.
En ce qui me concerne je trouve cette expérience graphique, ludique, très graphique et en même temps un peu « roulé sous les aisselles ».
Ca me plait beaucoup !