Ci-dessus une conception personnelle pour les éditions Eyrolles.
Il s’agit d’une collection, intitulée « Management et histoire », dont la vocation est de remettre à l’honneur l’utilisation de l’Histoire comme outil de pilotage dans la gestion d’entreprise et la conduite de projets.
Nous avons opté pour un positionnement très historique. Partant du principe, que notre lecteur type était avant tout un amateur d’Histoire.
Nous avons également décidé de travailler une identité typographique forte, de représenter les grands hommes concernés par des gravures et de faire un lien avec les deux par des ornements typographique qui permettent de former un ensemble cohérent.
C’était un sujet d’étude très intéressant. Attendons de voir la réception des lecteurs.
Après 8 ans passé dans le groupe Flammarion en tant que responsable graphique, je rejoins le groupe d’édition Eyrolles et deviens chef de studio.
Mon rôle est d’internaliser une production graphique jusqu’alors totalement externalisée, apporter une nécessaire cohérence au catalogue et dynamiser l’expression visuelle de la maison.
Le groupe Eyrolles est un groupe français d’édition spécialisé dans les domaines du livre professionnel et technique (entreprise-management, BTP, informatique, sciences et techniques, audiovisuel et graphisme, loisirs et vie quotidienne) – cf. wikipedia. Cet univers me change de la littérature. C’est à la fois agréable et stimulant d’en changer. J’ai certes beaucoup de choses à faire et à mettre en place, mais le champ des possibles est vaste. C’est agréable d’avoir de la place pour développer ses projets !
Trêve de promotion personnelle, il s’agit ici d’un blog graphique. Je vous livre donc une petite sélection d’ouvrages pratiques/techniques anglo-saxons que j’ai croisés au fur et à mesure de mes recherches.
“il fallait un visuel fort, efficace, un visuel surtout qui laisse une grande part à l’imaginaire de chacun.”
Du 7 mars au 4 novembre 2012, se tient, au Musée national de la marine – Trocadéro, se tient l’exposition Phares.
Sur 1000 m2, le public est invité à découvrir les feux de la mer : comprendre l’histoire, le fonctionnement des phares, découvrir les hommes qui les ont créés ou servis, mais aussi s’intéresser à la culture qu’ils engendrent. L’exposition Phares s’articule en trois axes principaux : une approche historique et scientifique, la découverte des métiers et des hommes liés aux phares, leur sens mythique et artistique. Riche de 650 objets exposés, le parcours est jalonné d’audiovisuels et d’installations lumineuses.
Pour assurer la promotion de cette belle exposition, le Musée de la marine a fait appel à Mateo Baronnet du studio Lot49 pour concevoir cette magnifique affiche. Je l’ai découverte un matin à la sortie des transports, et j’ai tout de suite été frappé par la simplicité et l’efficace esthétique de cette création. J’ai penché la tête sur le côté, me suis tordu le cou, pour lire les crédits imprimés en petits caractères. Fort de ce renseignement, j’ai pris contact avec son concepteur.
Après une mise en concurrence avec d’autres agences, il a remporté le budget grâce à ce parti pris, osé et créatif.
Mateo Baronnet nous commente ainsi sa production :« La difficulté de l’exercice résidait dans l’approche visuel du phare, sa représentation, l’image que s’en fait le public. Un phare brille la nuit. Or la nuit n’a jamais rien donné de bon sur une affiche. D’ou l’idée de jouer sur la stylisation d’une part, sur le crépuscule d’autre part. Et ce afin que la silhouette se détache sur le ciel, mais que brille aussi le faisceau dans la nuit. En ce qui concerne la typo, j’ai voulu m’approcher au plus près des caractères peints sur les phares. »
J’ajoute à ce commentaire une proximité bienheureuse avec les oeuvres de grands affichiste, tel Cassandre, alias Adolphe Jean Marie Mouron, graphiste, affichiste, décorateur de théâtre, lithographe, peintre et typographe français (Il est principalement connu pour ses affiches publicitaires pour l’Étoile du Nord, Dubonnet, ou du paquebot Normandie, réalisées dans les années 1930) ou encore Roger Pérot et sa célèbre affiche Delahaye. Et on pourrait en citer d’autres…
Affiche de CassandreAffiche Delahaye par Roger Pérot
Cette élégante ré-interprétation des codes de l’affiche que nous avons tous, consciemment ou pas, intégré dans notre culture visuelle, donne beaucoup de force à cette affiche. L’imaginaire des affiches des années 30 (voiture, train, voyage, découverte) vient ici faire écho à l’imaginaire maritime. Je regarde ce panneau de gare, et je rêve déjà :)
Je vous présente ce soir un excellent lettrage (je suis très fan de calligraphie et de lettrage) réalisé par Marcelo Schulz, directeur artistique brésilien de 31 ans. Co-fondateur de l’agence DDQ Design à Curitiba dans le sud du Brésil, il est passionné par la conception graphique et l’illustration, qu’il pratique tout le temp de façon compulsive.
Ce travail calligraphique, est un exercice personnel autour du célébrissime slogan Nike « Just Do It ». Une réalisation de grande qualité, très dynamique et bien maîtrisée à mi-chemin entre le graff’ et le lettrage typographique.
Une de mes dernières illustrations pour la couverture du titre de Philip K. Dick, Sur le territoire de Milton Lumky.
Le pitch : Bruce est un jeune commercial plein d’avenir. Au volant de sa Mercury flambant neuve, il arpente les États de l’Ouest à la recherche des meilleures affaires pour le compte de ses employeurs. Mais un jour, sa tournée l’amène dans la bourgade anonyme qui l’a vu grandir et qu’il pensait avoir laissée derrière lui pour toujours. Un lieu où passé et présent s’entremêlent, adoptant tour à tour les visages de Susan, celle qui fut son institutrice et deviendra sa femme, ou de l’insaisissable Milton Lumky, l’homme brisé qu’il pourrait devenir, s’il n’y prenait garde.
En ce moment je travaille beaucoup sur les titres de Philip K. Dick, l’auteur culte de Blade Runner et du Maître du Haut Château et j’y prends vraiment plaisir (j’aime cet auteur). J’aurais donc l’occasion de vous présenter d’autres couvertures dont, notamment, la couverture de Romans 1953 – 1959, premier opus d’une anthologie de l’œuvre de ce maître du fantastique américain.
Un packaging de bouteille de vin très original designé par l’atelier Helms à Austin, Texas pour la chaîne américaine de Cinémas / Restaurant, Alamo Drafthouse.
Cette bouteille et son packaging a été conçu à l’occasion des 25 ans de la sortie du film « The Princess Bride », un film d’aventure fantastique (ambiance conte de fées) de Rob Reiner (réalisateur de Misery, de Quand Harry rencontre Sally et de Stand by me, entre autres), adapté du roman de William Goldman.
Le nom de la bouteille « Bottle of Wits » fait référence à la « bataille des esprits » où le palefrenier Westley sauve la Bouton d’or des griffes du cruel et irascible Vizzini.
Comme vous pouvez le voir, voilà un contexte bien original pour concevoir un packaging de bouteille de vin. Au pays du pinard, je pense même que c’est presque inimaginable !
Reste que le concept est cohérent avec l’envie de la chaîne Alamo Drafthouse de promouvoir sa carte des vins, tout en restant dans l’univers de sa franchise (cinéma et restaurant).
De toute façon rassurez-vous, le vin n’est pas français mais californien (du cabernet de 2009) :)
A priori l’idée de la marque Alamo est de concevoir chaque année un packaging en rapport avec l’univers du cinéma. En espérant qu’ils soient toujours aussi insipirés !
En ce qui me concerne je trouve ce design très original, et comme je suis amateur de vin, j’ai décidé de vous en parler.
L’ambiance est très vintage, coloré et décalé. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça attire le regard !
Évidemment c’est très américain et très marketing (au point d’en faire des tee-shirts…) et en France, n’importe quel annonceur considérerait (sans doute à juste titre) que ce graphisme dévaloriserait la marque.
N’empêche c’est très graphique et sacrément culotté. Quant à savoir si ces bouteilles à 28 $ l’unité sont bonnes… il faudra attendre le 14 février pour pouvoir en commander en ligne :)
Dan Mountford a seulement 20 ans. Il est étudiant à l’université de Brighton.
Son travail photographique en double exposition (surimpression de deux images ou plus sur un film photographique) est déjà très mature et très abouti. Le genre de mec génial qui ferait rager n’importe quel photographe / graphiste chevronné qui pratique depuis des années… Il y a 1624 personnes qui suivent sa page facebook, sur behance.net il a été vu plus de 7500 fois. Ca fait pas mal pour une vingtaine d’année.
Je vous laisse découvrir. A titre personnel je trouve ce travail très abouti.
DC Entertainement, maison mère du célèbre éditeur de Comics DC Comics (Superman, Batman, Judge Dredd, V pour Vendetta, Watchmen…), change de d’identité visuelle.
« C’est une nouvelle ère pour DC Entertainment. la nouvelle identité reflète une approche dynamique et audacieuse tout en célèbrant le riche patrimoine de l’entreprise et le solide portefeuille de personnages »
John Rood, vice-président exécutif Ventes, Marketing et Development pour DC Entertainment
En dehors du verbiage marketing qui n’a ici pas beaucoup de sens, la conception réalisée en collaboration avec Landor Associates (agence fondée en 1941, pionnière dans l’identité de marque) est particulièrement habile.
Le D et le C se combine d’une façon dynamique et incarne à merveille le territoire de la marque. DC Entertainement tourne une page, les lecteurs continueront d’en tourner des centaines !
En cherchant bien on peut même y trouver des références à la double identité de Clark Kent ou de Bruce Wayne (ndlr les personnages de Superman et de Batman). On peut y voir une cape ou un voile levé sur mystère enfin dévoilé.
Bref, ce logo inspire plein de choses et c’est parfait.
La déclinaison de cette identité sur la marque DC Comics et tout aussi pertinente
Logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC ComicsDéclinaison du logo DC Comics
Ces logos qui ont mis plus d’un an avant d’être aboutis, on fait l’objet d’une étude approfondie, y compris auprès de panels de lecteurs. Les logos sont contextualisés en fonction de leur environnement, permettant au lecteur de faire une association facile entre la marque et sa série ou son univers préféré. Malin !
Ils ont aussi la grande vertu de pouvoir être animés, les rendant parfaitement adaptés à un usage numérique.
Animation du Logo DC Comics « Green Lantern » sur Smartphone
Bref, une fois encore c’est bien pensé !
Voyons maintenant ce que donne la mise en place de ces logo sur les comics eux-même
Logo DC Comics sur les comicsLogo DC Comics sur les comics
La mise en place de cette nouvelle identité sera progressivement installée à partir de mars 2012.
C’est clean !
En ce qui me concerne, je trouve cette conception vivante, riche, souple et très réussie.
Duane Hosein est un artiste / illustrateur insomniaque vivant à New York. Il a passé une grande partie de son enfance à se cacher derrière les pages d’un livre ou sur un dessin à la table de la salle à manger. Lunaire, il a développé une aversion pour la réalité, combinée à un désir d’habiter dans un monde sans limite. Son travail est très inspiré par la nature et une obsession presque maniaque du détail.
Ancienne identité typographique des Éditions J’ai lu
Après
Nouvelle identité typographique des Éditions J’ai lu
L’association typographique Rotis semi serif pour le nom d’auteur et Frutiger pour le titrage a été abandonnée au profit d’une association moins complexe, plus lisible et accessible : Conduit ITC pour le nom d’auteur et Melior pour le titrage.
En 4e de couverture, le nom d’auteur a été rejeté à gauche, à la verticale, dans une gouttière, afin de libérer une vraie zone de lisibilité favorisant la lecture du résumé et de la biographie de l’auteur. De même, le code barre et les mentions ont été isolés en partie basse par un liseret qui permet, là encore, de réserver une belle place – non perturbée – à la lecture.
Les citations ont été traitées de façon à introduire une vraie séparation entre le résumé et la biographie. Un code couleur a été utilisé afin d’introduire un niveau de lecture supplémentaire et marquer visuellement une réelle séparation en la bio et le résumé.
L’utilisation du caractère Melior pour le résumé permet d’alléger la masse du gris typographique du résumé tout en y apportant un aspect littéraire et moderne. L’utilisation du caractère Conduit ITC pour la biographie amène un aspect « pratique » et informatif.
L’ensemble apparaît, à mon sens, plus moderne, accessible et léger. Reste à voir si les lecteurs y trouveront leur compte !
Bonjour à tous, vous trouverez ci-dessous quelques exemples de visuels de couverture de la collection « Nouveaux Millénaires » dont j’assure la direction artistique.
La collection est dirigée de main de maître par Thibaud Eliroff et s’adresse à tous les amateurs de littérature imaginaire. Jetez-vous dessus, les titres sont bons !
C’est une collection que j’affectionne tout particulièrement, elle représente pour moi un espace d’expression et d’illustration.
L’ensemble des visuels ont été réalisés par mes soins (création et réalisation des couvertures) principalement sous Photoshop et InDesign / Xpress.
A bientôt
Algernon, Charlie et moiCreationCryoburnVorkosiganLe Maître du haut châteauPalimpseste
Deuxième compétition de design typographique organisée par l’Association typographique internationale
Le jury désigné par l’association typographique internationale s’est réuni à Buenos Aires début octobre pour désigner les 51 meilleurs designs typographiques parmi une sélection de 561 créations. Cette compétition, qui n’avait pas été organisée depuis 2001 a pour but de promouvoir l’excellence typographique,les meilleures pratiques professionnelles et la diversité des expressions.
Vous trouverez ci-dessous l’ensemble des lauréats. Attention les yeux, c’est beau !
Adobe Clean Serif – Robert Slimbach, 2011
Alda – Berton Hasebe, 2011
Alegreya – Juan Pablo del Peral, 2011
Arek – Khajag Apelian, 2011
Aria – Rui Abreu, 2011
Arietta – Abi Huynh, 2011
Arno – Robert Slimbach, 2007
Blaktur – Ken Barber, 2007
Capitolium News 2 – Gerard Unger, 2006
Chartwell – Travis Kochel, 2011
Copte Scripte – Laurent Bourcellier & Jonathan Perez, 2008
DecoType Nastaliq – Mirjam Somers, Thomas Milo & Peter Somers, 2009
Eames Century Modern – Erik van Blokland, 2010
Ed Benguiat Interlock – Ed Benguiat, Ken Barber, 2004
Egyptian Slate – Rod McDonald, 2009
Expo Serif, Expo Sans, Expo Sans Condensed – Mark Jamra, 2010
FF Legato – Evert Bloemsma, 2004
FF Milo – Michael Abbink, 2006
FF Strada – Albert Pinggera, 2002
Garamond Premier – Robert Slimbach, 2005
Harir – Bahman Eslami, 2010
JAF Herb – Tim Ahrens, 2010
JAF Lapture – Tim Ahrens, 2004
Kazuraki SP2N – Ryoko Nishizuka, 2010
LogoJr Black – Shigeru Katsumoto & Kyoko Katsumoto, 2007
Maiola – Veronika Burian, 2005
Marat – Ludwig Übele, 2008
Marlene – Nikola Djurek, 2011
Meret – Nils Thomsen, 2011
Mundo Sans – Carl Crossgrove, 2003
Myriad (Extensions) – Robert Slimbach, 2011
Nassim – Titus Nemeth, 2011
Neue Haas Grotesk – Christian Schwartz, 2011
New Rail Alphabet – Henrik Kubel & Margaret Calvert, 2009
Dans un communiqué daté du 9 juin, la Banque Populaire annonce une refonte de son identité graphique et dévoile une nouvelle campagne de communication. L’ensemble de l’opération, lancée le 15 juin, est orchestrée par Euro RSCG C&O.
le dispositif média
Celui-ci s’articule autour de plusieurs phases : le 15 juin lancement du film « Vision » sur toutes les chaînes de télé, ouverture d’un mini-site, campagne sur média sociaux ; le 16 juin mise en place de la communication dans l’ensemble des 3 301 points du réseau (soit 44 km de vitrine…) ; du 15 au 30 juin campagne dans la presse nationale et régionale par l’intermédiaire d’annonces presse ; du 16 au 30 juin campagne internet fixe et mobile ; et enfin à partir du 24 juin lancement du film « Entreprise » diffusé en alternance avec le premier film sur l’ensemble des chaînes.
Annonce presse – Banque Populaire
Une nouvelle signature et une nouvelle identité
La nouvelle image de la banque est portée par une nouvelle signature « la banque qui donne envie d’agir » et un logo modernisé qui est désormais en relief. La volonté de la marque est de mettre en avant modernité, compétence et dynamisme. À ce titre, elle ne change pas radicalement d’identité mais modernise et dynamise son logo. Ce qui est globalement réussi. La nouvelle signature appuie l’ambition de la banque de remettre en avant la réussite et la réalisation individuelle. Aux dires de l’annonceur, ces valeurs sont en phase avec les aspirations des Français.
La campagne télé a été conçue par le collectif berlinios ZeitGuised. Ces films a l’ambiance chromatique très gaie montrent une représentation conceptuelle en 3D de la diversité des envies ou des projets que la banque accompagne. Appuyé sur une réorchestration du titre « Free » de Steevie Wonder (là encore nous sommes dans une modernisation de l’image sans rompre avec les succès de communication du passé) le message est délivré par une voix off : « Oser. Démarrer. Construire. Réussir. Rencontrer. Accueillir. Protéger. Grandir. S’engager. Essayer. Rebondir. Dépasser. Innover. Convaincre. Transmettre. Continuer »
Conclusions
Une bonne communication massive qui permet de moderniser sans rupture. Les rappels à l’identité passé sont présents par touches permettant à chacun de se retrouver dans le message de la banque. Bien que le logo soit toujours un peu lourd à mon goût son adaptation est globalement réussie et s’intègre dans la tendance visuelle des logos d’aujourd’hui. Petite mention spéciale aux annonces presses que je trouve très réussie dans un univers corporate où la créativité est parfois difficile à exprimer.
Aaron Koblin, artiste digital américain, a pris tout un tas de données, sollicité un grand nombre de personnes et a mixé l’ensemble dans d’assez extraordinaires modélisations graphiques. En nous montrant divers traitements de flux aériens, de communications SMS ou en s’appuyant sur plusieurs de ses projets, comme la video composite de Johnny Cash, agrégation d’illustrations faites par des graphistes de toute le planète, il nous démontre avec légèreté et humour que la collaboration humaine pour créer n’a pas de limite.
Aaron Koblin,diplômé de design de UCLA, est un artiste spécialisé dans la création digitale et la modélisation de données. Il utilisent les informations générées par notre monde pour nous renvoyer un reflet de nos pratiques culturelles et des évolutions de nos comportements humains. Son travail a été présenté dans plusieurs festivals internationaux (Ars Electronica, OFFF, Japan Media Arts Festival, et TED Talks) et est entré dans les collections du MoMa à New York et celles du centre Georges Pompidou à Paris. Il est actuellement Directeur de création de la « Data Arts Team » chez Google Creative Lab à San Francisco.
Jeremie Zimmermann, de La quadrature du net, un des seuls invité de l’eG8 à représenter d’autres intérêts que des intérêts commerciaux, s’exprime sur le « Sarko Show » de l’Internet.
Je vous invite à regarder cette vidéo, publiée la semaine dernière, de la conférence animée par Amit Sood sur le Google Art Project.
Ce service, développé par Google, est en ligne depuis février 2011. Grâce à sa technologie du Street View, Google a permis la numérisation en 3D, de 385 salles de musées de dix-sept grands musées ou grande galeries d’art, connus au travers le monde, dont le Metropolitan Museum of Art, le Moma, la National Gallery de Londres, le musée du château de Versailles où le musée Van Gogh…
Alors… que peut-on faire avec cet outil ? Je vous invite à regarder la video ci-dessous pour le savoir.
Comment ont-ils réussi à numériser tout ce contenu (avec une résolution très fine de 10 millions de pixels permettant un zoom approfondi dans les œuvres) ? Là encore, je vous propose de regarder cette vidéo qui montre à quel point Google a mis les moyens pour offrir un tel service.
En ce qui me concerne, je trouve ce site très utile, intéressant et dépoussiérant ! À nous les balades nocturnes ! Les musées sont à nous !
Pour vous en rentre compte : http://www.googleartproject.com/
Mise à jour
Le Google Art Project vient de passer en V2.
Le projet couvre désormais 151 musées (17 auparavant). 40 pays sont représentés pour un total de plus 30 000 œuvres !
Encore mieux !
Au fur et à mesure les éditeurs de contenu sur internet adaptent leurs contenus à nos goûts personnels (y compris les résultats de recherche et les news).
Tout ceci n’est pas sans conséquences. Ces filtres nous enferment dans des bulles de contenus qui pourraient à terme modifier notre perception de l’information. Ce qui serait, pour l’auteur de cette conférence, un risque pour notre ouverture sur le monde et la libre diffusion des points de vue.
À propos d’Eli Pariser
Eli Pariser est l’auteur du livre « The Filter Bubble, » qui est sorti le 12 mai 2011. Dans cet ouvrage il se demande si les outils modernes de recherche, filtrant et adaptant de plus en plus les contenus à nos « prétendues » attentes n’est pas un risque à terme. Il invite les principaux acteurs de la production de contenu à plus de transparence.
Vous le savez peut-être, fin mars, Eurostar a présenté, à Londres, son nouveau logo. Conçu par l’agence londonienne Someone.
Les codes typographiques et les codes couleurs sont ceux du cadre supérieur, plutôt masculin. L’effet relief du « E » et le mouvement de la traverse apporte beaucoup de dynamisme et de personnalité à un logo qui, sans cela, aurait été un peu gras.
Personnellement je le trouve réussi.
Ils ont également défini l’identité typographique de la marque afin d’harmoniser l’ensemble de la communication visuelle. Le caractère de base utilisé est le Fresco Informal désigné Fred Smeijers (un concepteur hollandais) en 1998. Cette typographie est appréciée pour son caractère construit et sérieux. Elle est utilisée par la presse ou la communication « corporate ». Elle est ici enrichie par l’agence londonienne d’une traverse fluide qui évoque bien l’idée de mouvement, de voyage. Une association assez réussie entre la forme d’un caractère structuré et une contre forme dynamique.
Le caractère a été étudié pour être utilisé en roman, gras et italique. Il existe en 2 versions : traverse à gauche ou à droite afin que la première et la dernière lettre encadrent harmonieusement le titrage.
Au dernières nouvelles, le client a trouvé cette initiative esthétique et pratique…
En voilà une idée géniale ! Regardez cette video :
Les cubes Sifteo cubes sont des petits ordinateurs de quelques centimètre de côté munis d’un écran couleur et d’un capteur de mouvement. Ils peuvent se reconnaître entre eux et sont connectés, sans fil, à votre ordinateur. Ca à l’air tout con, mais c’est génial ! L’espace d’imagination, de recherche d’ergonomie et de design que ces petits objets ouvre est très intéressant et furieusement original. Sachant, en plus qu’on peut les combiner, jouer à plusieurs, rajouter des cubes… J’ai hâte d’essayer.
Prix : 149 $ pour trois cubes, le support pour les recharger, un adaptateur secteur et un cable USB
$39 par cube en plus jusqu’au maximum de 6
Disponible directement sur le site du constructeur à la mi 2011 :)
GIF Animés paranoïaque par des travailleurs infatigables du design
Cette expérience graphique, commandée par l’école Elisava de design de Barcelone et dirigée par Soon In Tokyo (agence décalée fondée par Nuria Guinovart, Angelo Palma et Javi Donada qui vont jusqu’à citer Groucho Marx sur leur site…), est réalisée par les étudiants et les professeurs de cette école.
Tout a commencé a avec 56 GIF animés réalisés par Johnny Kelly et Matthew Cooper. Le projet a désormais l’ambition de grossir jusqu’à devenir une plateforme alimentée par la participation de créatifs et de designers du monde entier.
En ce qui me concerne je trouve cette expérience graphique, ludique, très graphique et en même temps un peu « roulé sous les aisselles ».
Ca me plait beaucoup !
“ De nombreux éléments peuvent déjà nous faire comprendre ce qu’on peut entendre à l’heure actuelle, par graphisme ; c’est-à-dire cet aspect pluridisciplinaire et en même temps fondé essentiellement sur un projet qui manie les diverses disciplines dans la quête d’une sorte de synthèse des arts. ”
conférence du 9 janvier 2007 sur l’histoire du graphisme en France par Michel Wlassikoff
Je décide volontairement de démarrer ma réflexion à partir de 1945. Outre l’envie de vous épargner les sentiers balisés (Gutenberg et ses amis), je souhaite inscrire ma réflexion dans un contexte pluri-médiatique. Pendant l’entre-deux-guerres la radio a pris une place importante face à l’imprimé, l’écoute du journal radiophonique devient fréquente. Le cinéma et la télévision (principalement à partir de la fin des années 50) prennent de plus en plus d’importance (notamment grâce à l’influence culturelle américaine). La communication devient globale et massive.
À cette période, et certainement en réaction à la naissance de la concurrence multimédia, les journaux diversifient leurs contenus, de nouveaux format sont essayés (format tabloïd) ainsi que de nouvelles formules. L’agence France presse est créé, ainsi que les Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP) qui favorisent la diffusion de l’information. Au début des années 50 France-Soir est distribué à plus d’1 million d’exemplaires.
Dans ce contexte, après des années de pénuries et de privations, apparaît une société de plus en plus consommatrice de biens culturels et matériels. La publicité (le célèbre slogan « Moulinex libère la femme » en est l’exemple caricatural) se développe et favorise la diffusion d’un modèle consumériste et la naissance d’une société de loisir. La technologie avant à grands pas, le Polaroïd est inventé aux États-Unis en 1947, les Américains John Bardeen,William Shockley et Walter Brattain reçoivent le prix Nobel en 1956 pour l’invention majeure (pour l’avenir de l’informatique notamment) du transistor.
C’est le début en France des Trente glorieuses !
Prochain article : médias et graphisme dans les années 50. À bientôt.
Je commence aujourd’hui un cycle d’articles sur l’histoire du graphisme professionnel, ses évolutions et, dans la mesure de mes petits moyens ses perspectives. Ou plus exactement, comment je vois le métier aujourd’hui et à moyen terme.
Quelle légitimité ai-je pour parler de ces sujets ?
J’ai suivi une licence d’histoire et je suis diplômé de l’école des arts et industries graphiques Estienne. Je pratique et vis du graphisme depuis juin 2003. Je serais bien entendu ouvert à vos commentaires qui je l’espère permettront d’enrichir ce cycle.
Pourquoi ce cycle ?
Tout est dans le titre : le graphisme professionnel est né dans l’édition. Quel que soit l’angle selon lequel je considère cette problématique, je n’y trouve pas de contre argument – je fais ici le distinguo entre graphisme artistique et graphisme professionnel, plus proche de la démarche de l’artisan que de la démarche de l’artiste. Que l’on parte des premières écritures cunéiformes (mis au point en basse Mésopotamie entre 3400 et 3200 avant J.-C.) , des hiéroglyphes égyptiens (qui inspirent encore de nombreuses créations), des enluminures médiévales, de la naissance des caractères mobiles d’imprimerie, de la presse, cette affirmation reste vrai : tout part de l’édition.
Je suis actuellement en pleine réflexion sur la pratique de mon métier de graphiste. Je m’intéresse depuis longtemps aux NTIC et pourtant je travaille dans l’édition (secteur ancien et un poil conservateur) et me passionne aussi pour l’histoire. Hors, avec cette double culture j’ai parfois l’impression de me retrouver, comme l’âne de Buridan, bloqué au milieu de la route. Plus je regarde et plus je trouve que le fossé se creuse entre des pratiques différentes de nos métiers. Je ne compte plus les lieux où les passions se déchaînent pour savoir si les graphistes « print » peuvent faire du web et vice versa où l’on vous dit « vous ne pouvez pas comprendre vous n’êtes pas assez web »… Cette « cessession » n’a pas de sens, elle est au mieux réductrice au pire perverse. Réductrice, parce qu’elle nie la filiation entre les pratiques anciennes du graphisme et les pratiques moderne (la réflexion contemporaine sur l’ergonomie est-elle si éloigné de la recherche de lisibilité de nos anciens ?), perverse parce qu’elle réduit le graphiste à sa seule compétence technique.
Nier la filiation entre pratique éditoriale et pratique web, c’est réinventer le fil à couper le beurre, réduire le graphiste à sa simple compétence technique, c’est se priver du recul, de la capacité d’organisation et de hiérarchisation du message, de la vision singulière que le graphiste, du fait de son savoir et de son savoir faire, peut avoir. Je souhaite donc remettre la pratique de la création graphique en perspective et rassembler ce qui ne devrait pas être séparé.
Mon prochaine article retracera donc brièvement l’histoire de la pratique du graphisme professionnel en France.
À très bientôt !
Ce logo n’avait pas été relooké depuis 1992. C’est donc un événement dans l’univers de l’identité.
Un élément pique tout de suite notre intérêt : aucune signature n’accompagne ce nouveau logo. Starbucks rentre donc dans le club fermé des logos anonymes où siègent déjà Nike, Apple…
Ce nouveau logo marque aussi la volonté pour la marque de sortir d’une passe difficile (restructuration) avec une nouvelle identité visuelle. Nouvelle identité qui devrait permettre à Starbucks de se développer sur d’autres marchés. «Même si nous avons été et serons toujours un distributeur de café, il est possible que nous ayons à l’avenir de nouveaux produits sans café» nous annonce ainsi le PDG de l’entreprise.
Mais, comme à chaque fois qu’une marque d’une telle notoriété fait évoluer son identité, les passions se déchaînent rapidement (on se souvient du logo GAP ou Wikipedia, par exemple). Certains fans se disent déjà perdus et réclament le retour de l’ancien logo. D’autres doutent de la pertinence de supprimer le nom de la marque dans le logo…
De toute façon quand on sait que selon les types psychologiques de Jung, 45 % des gens sont hostiles au changement, convaincre est toujours une affaire délicate.
En ce qui me concerne, je trouve ce logo plus graphique, plus lisible. L’impact visuel est amélioré et la compréhension plus facile. Je trouve donc que cette évolution est raisonnable et modernise l’image sans pour autant perdre le consommateur. C’est déjà une performance !
Bonjour à tous. A près 5 années heureuses au sein du service de création des éditions J’ai lu, le temps est venu pour moi de découvrir de nouveaux horizons.
Après des centaines de couvertures de livres, des dizaines d’outils de marketing, d’outils de communication presse, j’aspire à plus de « challenge » professionnel.
Chose que le groupe auquel j’appartiens n’est pas en mesure de me proposer.
Ce que je cherche ? Un boulot qui pourrait m’offrir autant de richesse créative, parce qu’il faut bien l’admettre, certains projets sur lesquels j’ai bossé étaient passionnant. Un boulot où je pourrais développer des compétences que je ne maîtrise pas encore totalement. Je n’y peux rien quand je ne n’apprends pas je dépéris. Un boulot où l’humain est une vraie richesse que l’on fait fructifier.
L’eldorado existe-t-il ? Sans doute. Où ? Je ne sais pas encore…